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Deuxième partie

De 1961 à 1972

S.P. 250 - S.P. 980



NE MANGEZ PAS LA CONSIGNE (1961) - S.P. 250

 

L'homme cagoulé est en train d'affûter la lame courbe d'un cimeterre. Le cimeterre marin dont causait Valéry.

Ce cimeterre-là va m'expédier au cimetière sur une vraie meule.

Une meule électrique, siouplaît, ce qui m'inciterait à penser que nous sommes dans un atelier.


 

LA FIN DES HARICOTS (1961) - S.P. 259

 

A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise.

La môme Danièle fit au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule.

Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer. Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.


 

Y A BON, SAN-ANTONIO (1961) - S.P. 265

 

Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux.

Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule...

Un cadavre! Il y a un cadavre dans la cave à vin.


 

DE "A" JUSQU'À "Z" (1961) - S.P. 273

 

Mes funérailles étaient prévues pour dix heures, mais dès neuf heures, la maison était déjà pleine de gens. Tout le monde pleurait, ce qui me touchait beaucoup. Sur les faire-part on avait précisé " ni fleurs ni couronnes ", histoire de ne pas mettre les copains dans les frais, mais, nonobstant cette recommandation, la plupart des assistants s'annonçaient avec des gerbes, des couronnes, des coussins d'oeillets, des croix en roses et autres joyeux présents. Oui, il faut vraiment mourir pour mesurer le degré de sa popularité. J'en étais tout ému. Mais quand j'ai vu radiner le Gros, beau comme une pissotière repeinte, dans un complet noir, avec une chemise vraiment (et très provisoirement) blanche, soutenu par Alfred le coiffeur, mon coeur m'est remonté dans le gosier.

 

SAN-ANTONIO CHEZ LES MAC (1961) - S.P. 281

 

Connaissez-vous Stinginess Castle ? Au fin fond des Highlands, en Ecosse, ce château se dresse sur une colline dans les brumes britanniques. Un nouveau fantôme le hante depuis quelque temps. Et un fantôme de poids! Il a pour nom: BERURIER !

Et si vous saviez ce que le Gros et votre valeureux San-Antonio maquillent dans ce château de cauchemar, vous en auriez la chair de poule. Un renseignement : si vous entendez un craquement dans la pièce d'à côté pendant que vous lisez ce chef-d'oeuvre, ne cherchez pas, c'est le fantôme de quelque Mac !

 

FLEUR DE NAVE VINAIGRETTE (1962) - S.P. 293

 

Avez-vous déjà vu un personnage obèse, cradingue, vinasseux et violacé, en pantoufles, maillot de corps gris (mais qui fut blanc jadis), portant un pantalon de coutil rapiécé, affublé d'un véritable sombrero mexicain se prélasser dans les fauteuils du Boeing Paris-Tokyo ? Assurément non ! Pour se délecter d'une pareille situation, il faut avoir lu " Fleur de nave vinaigrette ". Au passage : savez-vous comment se traduit "Fleur de nave" en japonais? "Bey-Rhû-Ryé" ! Rigoureusement authentique !Si vous ne me croyez pas, consultez votre judoka habituel.

 

MÉNAGE TES MÉNINGES (1962) - S.P. 305

 

L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule. J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action. J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation. Oui, j'ai fait tout cela. Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire. J'aurais peut-être dû... Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : " Ménage tes méninges ", gars, et prépare tes mécaniques.

 

LE LOUP HABILLÉ EN GRAND-MERE (1962) - S.P. 317

 

On ne peut jamais prévoir la réaction des gens ! Je vous prends à témoin, mes amis : si vous receviez par la poste 20 000 000 A.F. signés anonyme, quelle serait votre réaction? J'en connais qui les convertiraient aussitôt en bons du Trésor..., d'autres qui s'offriraient illico une douzaine de danseuses..., d'autres encore qui se feraient construire un coquet pavillon à Créteil... Eh bien, le bonhomme qui vient d'entrer dans mon burlingue est d'un genre différent, lui : il veut porter plainte ! Comme dit Bérurier : "Une telle honnêteté, c'est pas honnête !"

 

SAN-ANTONIO CHEZ LES "GONES" (1962) - S.P. 321

 

Si vous avez des enfants et si vous êtes tatillons sur leur éducation, je ne vous conseille pas de les envoyer à l'école de " Grangognant-au-Mont-d'or ". Et cela pour deux raisons : la première est que ce paisible village de la région lyonnaise est actuellement le siège d'un drame qui bouleverse toute la France: les "gones" y disparaissent les uns après les autres et l'on assassine les maîtres d'école. La deuxième raison est que le nouvel instituteur a pour nom Bérurier ! Je ne vous en dis pas plus !

 

SAN-ANTONIO POLKA (1963) - S.P. 333

 

Sans vouloir me vanter, vous savez bien que je suis suffisamment sublime pour ne pas avoir besoin de me faire mousser, je suis un skieur de first quality. Selon Béru, je possède à fond la technique du " sale-homme géant ", du " Juliénas léger " et du " rapage contrôlé ". Et c'est peut-être grâce à ces qualités que j'ai pu éviter une catastrophe nationale ! Comment? Entrez dans la danse et vous le saurez. Et en avant la polka de San-Antonio.

 

EN PEIGNANT LA GIRAFE (1963) - S.P. 343

 

Ceux qui n'ont jamais vu un individu manger tour à tour : " .., une semelle de chaussure, un crapaud vivant, une selle de vélo, une corne à poudre, une autre de chef de gare, un écureuil empaillé et un cadran solaire... ", n'ont jamais vu Bérurier dans le plus extraordinaire numéro de boulimie de tous les temps1 Ceux-là ne peuvent pas non plus imaginer le fabuleux San-Antonio tout en haut d'une grande échelle, occupé à.., peigner la girafe!

 

LE COUP DU PÈRE FRANÇOIS (1963) - S.P. 358

 

Connaissez-vous l'Alabanie ? C'est un coquet pays d'Europe du Sud qui a pour principales ressources l'exploitation des cactus et l'aide de la Chine populaire. Figurez-vous qu'il se passe des choses bizarroïdes à l'ambassade alabanienne de Paris... Mais le gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s'occuper du problème, croyez-moi! Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l'appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces... "Le Coup du père François"

 

LE GALA DES EMPLUMÉS (1963) - S.P. 385

 

J'ai déjà exécuté pas mal de missions peu ordinaires, franchement originales, voire extravagantes. Mais celle qui me débarque sur les endosses est, comme dit Béru, " à tomber le c.., par terre ". Figurez-vous qu'au cours du grand gala de la Rousse, le Vieux me prend à part, me tend la photo d'une gentille dadame d'une quarantaine de balais et me virgule : " Je ne vous demande qu'une chose, San-A, devenir l'amant de cette femme. " Tout à fait un travail dans mes cordes... Mais il avait oublié un petit détail, le Tondu : la photo datait de vingt ans!

 

VOTEZ BÉRURIER (1964) - S.P. 391

 

Par autorisations spéciales du préfet de Seine-et-Eure et du garde champêtre de Bellecombe, nous reproduisons fidèlement la plus étrange affiche électorale jamais placardée : " Bellecombais, Bellecombaises ! On n'est pas ce que vous croyez! La preuve, c'est que moi, Bérurier Alexandre-Benoît, inspecteur principal, je lance un défi à l'assassin de Bellecombe en me présentant à vos suffrages! S'il veut m'empêcher de candider, qu'il y vienne! La politique je m'ai toujours assis dessus, et sans coussins ! C'est pourquoi je me présente sous un nouveau parti dont moi et l'ex-adjudant Paul Morbleut, mon adjoint, on est les fondateurs et les membres virils : le P.A.F. (Parti amélioré français). Ce soir, dans la salle des réunions, on vous définira notre programme. Venez nombreux, l'assassin y compris! Et surtout : Votez BERURIER !"

 

BÉRURIER AU SERAIL (1964) - S.P. 427

 

Figurez-vous qu'Alcide Sulfurik, plus connu dans les milieux de l'espionnage sous le matricule S04 H2, a été kidnappé au retour d'une importante mission en Chine populaire par un commando de rebelles arabes dans l'aride pays de Kelsaltan! Connaissez-vous le Kelsaltan ? Il est situé très exactement à l'angle du golfe Persique et de l'avenue Raymond-Poincaré... C'est vous dire... Pour l'atteindre, il faut, à dos de chameau, traverser le grand Rasibus ou désert de la soif.. Et, par ironie, il a fallu que pour accompagner votre valeureux, SAN-ANTONIO dans cette mission périlleuse on fasse appel à Pinaud et surtout à BERURIER! Je ne vous en dis pas plus... Joignez-vous à notre étrange caravane et venez visiter le sérail du cheikh BERURIER (qui est d'ailleurs un cheikh avec provision).

 

LA RATE AU COURT-BOUILLON (1965) - S.P. 443

 

Je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je verrais un spectacle pareil! BERURIER évoluant parmi l'élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques... Je vous jure qu'il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence! Et si tout ce gratin (dont nous étions) n'avait pas été à deux doigts de l'anéantissement atomique, j'aurais ri, mais ri, à m'en mettre la rate au court-bouillon !

 

VAS-Y BÉRU ! (1965) - S.P. 485

 

Quand la première salve est servie, on enclenche un deuxième chargeur. Le temps prend son temps dans ma tronche, bien que le mitrailleur fasse fissa. Je pense avec une incroyable lucidité. Je me dis des trucs, des choses, des machins. Je devine les mouvements de notre agresseur comme si je le voyais. J'ai entendu un cri et je sais qu'un de mes compagnons a été touché. Je passe la main sous ma veste afin de dégager mon excellent camarade Tu-tues de sa gaine. Faut agir mollo pour éviter d'émettre un bruit qui me situerait. Je n'y vois que tchi. Faut que j'attende la deuxième seringuée afin de situer le tireur. Dangereux, car en v'là un qui semble vouloir faire le ménage complet.

 

TANGO CHINETOQUE (1966) - S.P. 511

 

Moi, vous me connaissez? J'ai pas l'habitude de vous mener en bateau, et quand ça m'arrive, c'est moi qui rame ! Alors si je vous affirme que vous n'avez pas encore jamais lu un bouquin comme celui-ci, vous pouvez me croire! Dans le " Tango chinetoque ", vous allez trouver des trucs qui vous feront dresser les poils des bras sur la tronche ! Vous y verrez comment, en Chine, on fabrique mille kilomètres d'autoroute par jour! Comment un mouton tombe amoureux de Béru! Comment Béru opère de l'appendicite un zig qui n'en a pas besoin! Vous y verrez comment le Gros et moi on se paye une virouze dans le cosmos ! Parfaitement! Et puis, l'amour à la chinoise, ça ne vous dit rien ? Cette extraordinaire aventure se passe en Chine, mais on ne rit pas jaune pour autant. Et si le coq gaulois se fait déplumasser le dargif par moments, ça ne l'empêche pas de chanter fort ! Non, franchement, je plains Louis XVI qui est mort trop tôt pour avoir pu lire ça!

 

SALUT, MON POPE ! (1966) - S.P. 523

 

On a chouravé la Victoire de Samothrace. De quoi perdre la tête, nous aussi, les gars ! Heureusement que Pinaud se découvre des dons de Sherlock Holmes que personne n'aurait jamais soupçonnés. Malheureusement, ça ne lui servira pas à grand-chose, car il va lui arriver un drôle de turbin sur le territoire de la belle Hellène. Heureusement que je suis pote avec le destin et que Béru me tombe sur le poil au bon moment .Malheureusement, ça crache épais dans le secteur. Heureusement que Béru se découvre une vocation de pope. Tout ça n'est pas très orthodoxe, tout de même...

 

MANGE ET TAIS-TOI (1966) - S.P. 565

 

Moi, vous me connaissez ? Quand la femme d'un zig qui m'a sauvé la vie vient chialer dans mon giron en me disant que son mari va être flingué deux jours plus tard pour haute trahison, je vole à sa rescousse. Même si c'est à Saigon que le mec en question doit effacer sa ration de prunes. Béru, vous le connaissez ? Il est toujours prêt à suivre son supérieur aussi hiérarchique que bien-aimé sur les sentiers de la gloire et de la châtaigne, même quand il s'agit d'un boulot d'ordre privé. Les femmes, vous les connaissez? Plus elles sont baths, plus elles vous attirent d'emmouscaillements. Heureusement que moi aussi je les connais! Ainsi que la manière de s'en servir! Quant à mon style, si vous le connaissez pas encore, c'est le moment de vous y mettre. Car ça me ferait mal à la thyroïde que vous décédiez en n'ayant lu que Montaigne et Jean-Jacques Rousseau! Souvenez-vous d'une chose, les gars : la culture, y a que ça de vrai !

 

FAUT ÊTRE LOGIQUE (1967) - S.P. 577

 

Vous croyez aux fantômes, vous? Moi, non plus ! Seulement Béru y croit, lui. Et quand le Gros doute de ses sens, il fait appel à mon bon sens... Faut être logique !

On m'a toujours appris à l'école que la vérité sortait du puits. Eh bien! moi, j'y suis descendu, dans le puits. Et, en effet, j'ai trouvé la vérité... Elle avait une drôle de bouille !

 

Y A DE L'ACTION ! (1967) - S.P. 589

 

Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public. Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut. Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers. On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce m... machin, y a de l'action !

 

BÉRU CONTRE SAN-ANTONIO (1967) - S.P. 613

 

Fallait bien que ça arrive un jour ! A force de cavaler côte à côte, Béru et moi, on a fini par se retrouver face à face. Et quand le Gros se met à faire du zèle au point de nous valoir une nouvelle guerre contre l'Allemagne, croyez-moi, c'est duraille d'arranger les bidons. Aller à l'autre bout du monde pour se tirer la bourre, c'est un comble, non ? En tout cas, j'en connais un qui nous a bien eus, tous les deux. Je vous dis pas son blaze, il est dans le bouquin !

 

L'ARCHIPEL DES MALOTRUS (1967) - S.P. 631

 

Ne le cherchez pas trop sur la carte, encore que sur l'océan Pacifique vous ayez quelques chances. Mais pacifiques, les Malotrus? Parlons-en, hein! Surtout lorsque Béru vient semer la panique et fomenter des révolutions dans un pays vraiment pas comme les autres. Heureusement qu'il a un gros ticket avec la reine, ce qui doit lui porter bonheur, car il a rudement besoin de veine. Et moi, donc ! Deux condamnations à mort dans la même journée pour chacun de nous, ça commence à bien faire. On ne sait plus où donner de la tête.

 

ZÉRO POUR LA QUESTION (1968) - S.P. 643

 

Moi, vous me connaissez! Je ne m'embarrasse pas de préjugés. Je connais des esprits chagrins qui me diront: " Dans un sous-marin, ça se passe pas comme ça. " Je répondrai à ces pisse-froid que, dans mon sous-marin à moi, ça se passe comme ça. La preuve, j'y étais ! Je connais aussi des esprits non moins chagrins qui me diront : " Au pôle Sud, ça se passe pas comme ça. " Je répondrai à ces autres pisse-froid que, dans mon pôle Sud à moi, ça se passe comme ça. La preuve, c'est que nous y étions, Béru et moi! Allez lui demander, vous verrez ce qu'il vous répondra. Mais, de toute façon, pour les incrédules et les ci-dessus mentionnés : zéro pour la question !

 

BRAVO, DOCTEUR BÉRU (1968) - S.P. 661

 

Bérurier, ex-inteme des hôpitaux de Paris? Ça vous la coupe, hein ? Et pourtant vous allez voir que le Gros sait aussi bien manier le stéthoscope que le saucisson à l'ail.

Surtout quand il a comme vieille bonne une sémillante donzelle nommée Pinaud. Et si ce bouquin vous détraque la rate, vous savez maintenant par qui vous faire soigner.

 

VIVA BERTAGA (1968) - S.P. 679

 

Du nouveau, les gars ! Un personnage encore jamais rencontré dans les S.-A.: celui de Marie-Marie. Qui est Marie-Marie ? Je préfère vous le laisser découvrir. Tout ce que je peux dire, c'est que pour ses débuts en compagnie du fameux trio (S.-A., Béru et Pinuche), elle est plutôt servie, la môme ! Tour à tour aux prises avec les Chinetoques, les guérilleros, les Indiens réduiseurs de tronches, elle se paye une drôle de virouze dans la Sude-Amérique, sur fond de révolution. Mais qui y a-t-il à la tête de cette révolution ? Oh, non, je vous dis rien... Mais je vous parie qu'à la fin de ce bouquin, comme les Rondubraziens, vous crierez : " Viva Bertaga " !

 

UN ÉLÉPHANT, ÇA TROMPE (1968) - S.P. 697

 

Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise. Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses! Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais. Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même. Surtout avec les Anglaises !

 

FAUT-IL VOUS L'ENVELOPPER ? (1969) - S.P. 709

 

J'aime mieux vous prévenir, les gars : des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent. Ce qui vaut mieux pour ma santé. Mamma mia! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy! Y a fallu que je me cramponne aux branches! Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau! Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous? Moi, je l'ignorais. Mais maintenant je sais !

 

EN AVANT LA MOUJIK (1969) - S.P. 766

 

Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au coeur en lisant les premières lignes de cette histoire: imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe... Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'oeuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible...

 

MA LANGUE AU CHAH (1970) - S.P. 780

 

Pour tout vous dire, je rêvais depuis longtemps d'aller en Iran... Mais pas dans ces conditions! Au xx éme siècle, être obligé de se battre au sabre, c'est surprenant, non ? Mais, croyez-moi, votre San-Antonio se révèle vite un as de cette discipline et les sbires qui se sont frottés à lui, s'ils n'étaient pas déjà des eunuques, ne sont pas près de mettre Casanova en péril. Quant à Bérurier au pays des Mille et Une Nuits (des mille et un z'ennuis, plutôt), c'est pas racontable en page 4 de couverture. Sachez qu'il y a plusieurs façons de donner sa langue au chat... La donner au Chah n'est pas la plus facile, vous allez voir !

 

ÇA MANGE PAS DE PAIN (1970) - S.P. 829

 

Moi, vous me connaissez ? Jouer les privés, ce n'est pas mon fort. Même si le Vieux me flanque sa bénédiction... Même si le client allonge douze briques sur la table de notre salle à manger... En matière de police, comme en amour, je suis professionnel jusqu'au bout des extrémités. On ne se refait pas. Tout ça pour vous dire que ces douze millions d'A-F- me laissent de glace, comme disent les Lapons. Et pourtant, douze briques, hein..., ça mange pas de pain !

 

N'EN JETEZ PLUS ! (1971) - S.P. 864

 

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Messieurs les Membres du Gouvernement, Messieurs les Députés, Messieurs les Sénateurs, Messieurs les Membres du Conseil constitutionnel, Mesdames, Messieurs et Divers, permettez-moi, en ma qualité de citoyen français nanti d'une carte d'électeur en état de marche et d'ex-abonné d'honneur au Gaz de France, de vous poser respectueusement les questions ci-dessous :Avez-vous déjà vu mon Bérurier, que dis-je ! votre Bérurier, se muer tour à tour en rabbin, en pilote de ligne et en saint Jean-Baptiste? Avez-vous déjà lu la correspondance qu'il adresse à notre Sainte Paire le pape ? M'avez-vous vu sauver de la fange, de la mort et du déshonneur l'un des Français les plus prestigieux de notre hexagonerie? Non, n'est-ce pas ? C'est bien ce que je pensais. Alors, qu'attendez-vous pour lire ce livre? Hmmm ?

 

MOI, VOUS ME CONNAISSEZ ? (l97l) - S.P. 893

 

Des nuits comme celle-là, je vous jure... Y a qu'à Paname qu'on en rencontre ! Et encore, faut attendre minuit. Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ? Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca... Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres. Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit! Et pas qu'un peu! Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais. Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque. Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait. Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul!

 

EMBALLAGE CADEAU (1972) - S.P. 936

  

Généralement, l'éditeur demande à l'auteur de pondre un texte vachement alléchant pour placarder à cet endroit. Moi, à force, ça me fait tarter, ce batelage de foire. Que si ça continue, je te vous fous la photo en couleurs de mon scoubidou-verseur à la place du bla-bla demandé. Pas grandeur nature, évidemment, le format permettrait pas ! Si vous avez pas confiance dans la munificence de ce livre, si vous êtes pas intim'ment con-vingt-cul que l'histoire ci-devante est pleine de coups de théâtre, de gonzesses habillées d'un timbre-poste, de descriptions à la mords-moi le neutron et de calembredouilles, alors finissez de me tripoter avec vos mains sales, reposez-moi sur le rayon où que vous m'avez pris et foncez dans le fond du magasin acheter la vie de sainte Tignasse de Loyola. Je veux plus mettre ma prose en vitrine, moi ! J'ai ma dignité, moi ! Ou en tout cas je fais comme si !

 

APPELEZ-MOI, CHÉRIE (1972) - S.P. 965

 

On peut tout exiger d'un boeuf... Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! A preuve... Ah! y a de quoi ruminer, je vous jure! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans ? En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette recase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin "Appelez-moi, chérie" ! Chérie, parfaitement, avec un " e " muet ! Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !

 

T'ES BEAU, TU SAIS ! (1972) - S.P. 980

 

- Monsieur, j'lui dis comme ça, il va falloir que je vous tue toutes affaires cessantes, mes supérieurs m'en ont donné l'ordre ! - Essayez toujours, me répond le tueur à gages en levant son verre à ma santé. Et il fait bien, vu qu'elle va être mise à rude épreuve, ma petite santé. Ah ! les souris, je vous jure... Plus je les pratique, plus je me rends compte que c'est du sable. Du sable émouvant, j'admets, mais terriblement mouvant ! Pour escalader les jolies dunes, vaut mieux ramper ! Dans cette position, on prend moins de risques, et puis quoi : c'est tellement plus agréable. Si je ne suis pas de retour à la fin de ce livre, ne vous caillez pas la laitance. Entrez et faites-vous des frites en m'attendant : la clé est sous le paillasson !




Fin de la deuxième partie

 
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