Navigation du site La collection du ZLe septime ArtBandes dessinŽesConna”tre les couverturesListe rapide ˆ imprimerTous les romansTous les Hors-sŽrieEchanges recherchesBio et bibliographieIntroductionMichel Gourdon


Troisième partie

De 1973 à 1985

S.-A. 1 - S.-A. 123



ÇA NE S'INVENTE PAS (1973) - S.-A. 1

 

L'Inde mystérieuse, tu connais ? Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse! Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes! Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ? Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru... Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends? En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana ! Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne. Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

 

J'AI ESSAYÉ : ON PEUT ! (1973) - S.-A. 6

 

Dis, tu connais la nouvelle ? Je vais me marier! Non, non, c'est pas du bidon : je suis sur le point de convoler. Tu me vois, loqué en convoleur de charme ? Ça va faire couler de l'encre, entre autres, non ? San-A.-la-bague-au-doigt! Lui qui arborait plutôt un parabellum en guise de bijou. Enfin : mieux vaut tiare que jamais, comme l'affirme le pape auquel je rends un sacré service dans ce livre. Et dire que si Béru n'avait pas eu un pote cardinal, rien de tout cela ne serait arrivé... Surtout me raconte pas que tout ce bigntz est impossible. Car tu vois, pour en avoir le coeur net, j'ai essayé. Et tu sais pas ?On peut !

 

UN OS DANS LA NOCE (1974) - S.-A. 17

 

Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois. Le buste de Marianne en prend un sérieux coup... Et celui de M. le maire, donc! Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : " Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour " en cas de malheur ". La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes " A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé " qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus. "

 

LES PRÉDICTIONS DE NOSTRABÉRUS (1974) - S.-A. 20

 

Tu sais qu'il se passe des drôles de choses en Suède ? Viens-y avec moi, tu verras ! Tu verras ce que t'as encore jamais vu. Tu verras : des merderies modèles, des partouzes géantes, des mariages d'hommes, que sais-je ?... Tu crois que c'est à cause du froid que les frangines de là-bas ont le réchaud incandescent, toi ? Et ce serait les brunes nordiques qui refileraient à Béru ce don de double vue ? Je le savais déjà voyeur, le Gros. Pas mal voyou, aussi, dans son genre. Mais voyant, alors ça, je te jure ! Viens te rendre compte comme les petites Suédoises s'enflamment facilement. Suffit de savoir les frotter ! Viens, je te dis !

 

METS TON DOIGT OU J'AI MON DOIGT (1974) - S.-A. 26

 

Quand une polka te demande de mettre ton doigt où elle a son doigt, vas-y, mon Nestor, car il vaut toujours mieux reconnaître le parcours avant la course. Mais quand c'est un ancien pote de la communale qui te balance cette vanne, alors prends tes cliques sous un bras, tes claques sous l'autre, et taille~toi sans en écouter davantage. Tu vois, le tartant, dans notre job, c'est de le prendre au sérieux. De vouloir faire comme si on avait de l'honneur. A force de jouer à ce jeu de c... tu finis par en contracter, de l'honneur. Et alors là... Alors, là, fiston, t'es promis à toutes les rémoulades! Les cimetières sont bourrés de mecs qui en avaient trop. Et cependant, le Vieux m'avait bel et bien ordonné de tout laisser tomber. L'ennui, c'est que je me suis dit : " Laisser tomber quoi? " Tu comprends? Non! Ben alors, lis !

 

SI, SIGNORE (1974) - S.-A. 30

 

Quand le Vieux se mêle d'organiser un coup fourré, tu peux commencer à lui tresser des lauriers. Histoire de le sacrer roi des naves... Car on ne peut pas faire mieux dans le genre sac d'embrouilles. Pourtant, moi, la Sicile, j'étais partant. Tu te serais douté qu'on allait s'y chicomer avec les agents simples, doubles et triples du monde entier? Tu te serais douté qu'on y transformerait Béru en porc de comice agricole ? Et que j'y prendrais des panards à grand spectacle avec ces dames de la famille MACHINCHOUETTI? Eh bien, c'est pourtant ce qui nous attendait là-bas ! Plus quelques avatars pas piqués des hannetons que je te laisse le soin de découvrir tout seul, comme un grand. Après tout, si tu n'est pas encore majeur, t'es au moins vacciné. Non ?

 

MAMAN, LES PETITS BATEAUX (1975) - S.-A. 33

 

On t'a déjà mené en bateau, non ? Donc tu as le pied marin, si tu n'as pas l'air malin. Alors, mets ton béret à pompon et embarque, matelot! Grimpe avec Béru et moi sur le Thermos pour une croisière very délectable. Tu trouveras à bord des sirènes très sublimes, avec une proue qui n'a pas besoin de soutiens-loloches et une poupe que tu peux déguster à la cuiller. Y a du champagne, du punch, de la vodka et du caviar... Et des bombes en guise de dessert. Très glacées, tu verras. Avec elles, t'es sûr de faire un boum... C'est les requins qui vont être contents! Et si tu as envie de la quille, ben, sers-toi. Avant qu'elle coule.

 

LA VIE PRIVÉE DE WALTER KLOZETT (1975) - S.-A. 36

 

J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett. D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement. Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique. Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes. Et puis, quoi : il faut bien vivre ! Qu'est-ce que tu dis? Ah, bon ! Je croyais...

 

DIS BONJOUR À LA DAME (1975) - S.-A. 42

 

Bon, que je te dise... Tu vas trouver relatée ici la première affaire de la " Paris Détective Agency " que je dirige avec ce brio dont tu me sais capable. Et cette première affaire, c'est pas la première venue, espérel A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir chèvre. Ou plutôt bouc, ce qui est davantage dans mes emplois. Avec les frangines, tu sais jamais où tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tombé sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes I). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, véroliéres et ignifugées ! Pour reconnaître le bon grain de l'ivresse, dans un pareil cheptel, faut le télescope géant du mont Palomar. Et surtout pas craindre l'insomnie. Heureusement que Béru et Pinuche sont là pour me tenir la chandelle par les deux bouts!

 

CERTAINES L'AIMENT CHAUVE (1975) - S.-A. 46

 

Ben, mon vieux, dans le machin ici présent que voici, il y est pas été a'v'c le dos de la cuiller, le Sana ! Youyouille, tu parles d'un circus, mon n'veu ! Ça carbonise à tout va.

Des événements pas banaux, espère ! Quant à ce dont qui conceme les gonzesses, je peux t'résumer en trois mots: dé-gueu-lasse ! Enfin, brèfle, on s'est bien marrés. Je t'en serre cinq.

 

CONCERTO POUR PORTE-JARRETELLES (1976) - S.-A. 52

 

C'est beau, un porte-jarretelles. C'est musical. Y en a qui préfèrent la guitare électrique, libre à eux, tout le monde peut pas avoir ma santé. Moi,le collant, j'admets pour les danseurs à la rigueur. Mais reconnais qu'une frangine, son triangle de panne est beaucoup mieux en situation sous les branches d'un porte-jarretelles en fleur, non ? La couleur de çui d'ici j'te la dirai pas, t'as qu'à m'acheter ; pour le prix que ça coûte, à l'heure d'aujourd'hui, ça vaut même pas la peine de m'emprunter. D'autant que dans ce gros book il est pas question que de porte-jarretelles. Y a aussi le reste. Et crois-moi, ce sont de beaux restes, tu verras !

 

SUCETTE BOULEVARD (1976) - S.-A. 60

 

Une supposition que Béru soit promu commissaire et que San-Antonio redevienne simple inspecteur. Une supposition que le Gros se serve de Marie-Marie, et la déguise en bonzesse pour étudier les agissements d'une secte bizarre. Une supposition que Pinaud ne soit pas enrhumé, pour une fois, et qu'il identifie l'odeur de la naphtaline. Une supposition qu'un boulevard fort cossu soit consacré à la sucette. Et bouge pas, c'est pas fini : une supposition que t'achètes ce livre. Hein ? Alors, là, c'est pas compliqué, tu fais comme mes z'héros : tu suces !

 

REMETS TON SLIP, GONDOLIER (1977) - S.-A. 64

 

Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais? Les amoureux de promenades noctumes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes? Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ? Mais assez de questions oiseuses : embarque! De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

 

CHÉRIE, PASSE-MOI TES MICROBES ! (1977) - S.-A. 69

 

Tu ne m'ôteras pas de l'idée que si nous n'avions pas aperçu M. Félix, menottes aux poignets, un après-midi, à la Porte Saint~martin, rien de tout cela ne serait arrivé. Qu'en tout cas, ça se serait passé autrement. Et que nous a-t-il dit, M. Félix ? Ceci :" Oui, messieurs, je montre mon sexe dans les couloirs du Métropolitain, c'est vrai. Je ne suis pas particulièrement sadique, enfin pas davantage que n'importe qui ; mais si j'agis de la sorte, c'est pour créer de l'émotion. En exhibant ma b... je l'exprime ; j'accomplis bon gré mal gré un acte littéraire. " Complètement azimuté, M. Félix ! Remarque, en réfléchissant bien : même s'il s'était pas fait poirer à montrer Coquette dans le métro, tout ça serait arrivé quand même.

 

UNE BANANE DANS L'OREILLE (1977) - S.-A. 75

 

Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux. Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous! Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique. Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre. Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

 

HUE, DADA ! (1977) - S.-A. 79

 

Des fantômes en Irlande ? Laisse-moi me marrer! Là-bas, y a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai! Etant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s'en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c'est des pintes de bon sang qu'on s'envoie. J'ai eu beau chercher un certain fantôme, je n'ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O'Goghnaud à qui j'ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale. Tu voudrais savoir ce que j'allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t'expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l'intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s'est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs. Tu sais aussi qu'on fait l'élevage de chevaux en Irlande. Eh bien, mon vieux, si tu savais sur quel Dada je suis tombé là-bas !...

 

VOL AU-DESSUS D'UN LIT DE COCU (1978) - S.-A. 82

 

" Si San-Antonio n'existait pas, faudrait-il l'inventer? Oui, sans hésitation. " Le Monde.

Et bon, dans çui-là, y a Arthur Rubinyol, le fameux virtuose, qui vient sonner à l'agence. Alors ça effervescente tout azimut, on déroule le grand tapis rouge, en signe d'alléluia. Ben heureusement qu'il était rouge, le tapis! Comme ça, le raisin se voyait moins ! Et puis y a le rabbin Machin, pardon, Moshé, qui se fait éventrer d'entrée de jeu. Sans causer de la Ricaine que j'ai levée dans l'avion et qui se met à tirlipoter le Vieux ! Si tu ajoutes à ces plaisanteries notre équipée finnoise au cours de laquelle Béru s'est respiré la mégère du bûcheron, t'auras compris qu'il s'en passe des bizarres dans cet opuscule Et tout ça à cause d'un vieux coco vindicatif. Tu parles d'une corne d'abondance !

 

SI MA TANTE EN AVAIT (1978) - S.-A. 85

 

Si ma tante en avait eu, les choses se seraient passées autrement. Ce livre n'aurait pas eu lieu, mon éditeur aurait donc été en faillite, plusieurs centaines d'ouvriers du livre seraient allés grossir la cohorte des chômeurs, l'économie française n'y aurait pas résisté, la pauvre, tant déjà qu'elle boite. La révolution en aurait consécuté. Là-dessusla Russie nous praguait dans la foulée, histoire de rétablir l'ordre. Ce que voyant, les Ricains s'annonçaient pour " pas de ça, Lisettel". Conflit mondial, bombes nucléaires énuclantes et découillantes. Fin de la vie sur la planète. Point à la ligne. Voilà, brièvement résumé, ce qui se serait passé si ma tante en avait eu. En outre, si ma tante en avait eu, on l'aurait appelée " mon oncle ", pas vrai ? Heureusement, ma tante n'en avait pas. Par contre Santantonio et Béru, eux, en avaient. Et des grosses comme ça, viens voir !

 

FAIS-MOI DES CHOSES (1978) - S.-A. 91

 

Allons, sois gentille, fais-moi des choses. Des choses de la vie. Des choses du vit. Des choses du vice. Des choses qui te font perdre l'usage de la parole. Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste. Des choses à la Camille-cinq-sens. Oublie un instant ton existence merdique. Entre avec Bérurier dans la ronde. Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre. Tu n'y auras pas froid : il est climatisé. Allez, viens ! Viens ! Viens ! Viens et, je t'en supplie, fais~moi des choses. Je t'en ferai aussi, salope !

 

VIENS AVEC TON CIERGE (1978) - S.-A. 95

 

Tu ne connais pas le San Bravo ? Cherche sur une carte d'Amérique centrale. Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses. A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi! Faut être fou pour aller là-bas. Ça tombe bien : je le suis. J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein? Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé. C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge ! Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

 

MON CULTE SUR LA COMMODE (1979) - S.-A. 98

 

Mon culte, il existe, non?

Et parce qu'il existe, une bande de Conservateurs

en prennent ombrage, le foutent sur la commode.

Mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte?

Devine.


 

TIRE-M'EN DEUX, C'EST POUR OFFRIR (1979) - S.-A. 100

 

Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous. C'est le cas du présent chef-d'oeuvre. En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours. Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ? Ou si je deviens gâtoche? A toi de juger !

 

À PRENDRE OU À LÉCHER (1980) - S.-A. 101

 

On navet jamais vu ça. Ben maint'nant on l'a. Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes. L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume! Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure ! C't'un monde! Comme j'dis : " Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve. Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

 

BAISE-BALL À LA BAULE (1980) - S.-A. 102

 

Si tu n'as jamais vu le prince Charles d'Angleterre complètement mort, le nez dans une salade de homard, lis ce book. Si tu n'as jamais vu Béru propulser deux nonnes dans des cageots de tomates, lis ce bouquin.

Si tu n'as jamais vu San-A aux prises avec un couple mystérieux qui le ridiculise, lis ce polar. Mais si tu as le palpitant qui déconne, l'ami, alors ne lis pas ce chef-d'oeuvre, il te tuerait !

 

MEURS PAS, ON À DU MONDE (1980) - S.-A. 103

 

Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien. D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça. La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter. Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises... C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance ! Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume ! Enfin, tu m'as compris ? Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar. Car, on a beau dire, mais il s'en passe des choses, en Suisse !

 

TARTE À LA CRÊME STORY (1980) - S.-A. 104

 

La Bulgarie est le pays du yaourt. J'aurais donc pu intituler ce bouquin " Baise-la dans le yaourt ". Mais je suis un auteur bien trop embouché pour débloquer au dos d'une couverture. Heureusement qu'à l'intérieur on peut y aller carrément. Tout se permettre, et un peu plus encore, moi, c'est justement le " un peu plus " qui m'intéresse.

Et toi aussi, pas vrai, bougre de petit dégoûtant.

 

ON LIQUIDE ET ON S'EN VA (1981) - S.-A. 105

 

Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.

T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe. Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage. Mais t'es pas forcé de les lire.

 

CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE ! (1981) - S.-A. 106

 

Je vais te dire... Moi, quand je prête mon aimable concours à une gourgandine pour l'aider à perpétrer un vol et que ma carrière de flic d'élite ne sombre pas dans l'aventure. Quand les bombes m'éclatent sous les claouis sans me causer la moindre égratignure. Quand je suis expédié à perpète au fond d'un puits, d'où personne n'est jamais sorti, pas même la vérité, et que j'en remonte frais comme un gardon. Oui, moi, quand tout ça, plus le reste m'arrive, à la fin de ces délicatesses je respire un grand coup et je m'écrie : " Champagne pour tout le monde! A la bonne mienne, les gars ! "

 

RÉGLEZ-LUI SON COMPTE ! (1981) - S.-A. 107

 

ATTENTION

Pour les amateurs de San-Antonio, ce livre constitue un événement. En effet, il s'agit du PREMIER SAN-ANTONIO publié par un petit éditeur lyonnais en 1949 et jamais réédité depuis. C'est par ces pages qu'a commencé la plus étonnante épopée littéraire de l'après-guerre. La première édition s'est vendue à 500 exemplaires. Aujourd'hui un San-Antonio tire à 600 000! Voici donc les premiers pas de ce héros, dont un psychiatre a dit récemment qu'il était "la santé de la France".

 

LA PUTE ENCHANTÉE (1982) - S.-A. 108

 

Tu grimpes une dame pute. T'arrives au septième ciel, fin de section. Et voilà qu'au moment de l'extase, la chère gagneuse entre en transe, et se met à te raconter une tuerie qui s'opère au même instant à 800 bomes de ton plumard. Pour le coup, tu te crois en pleine science-fiction, non ? Eh bien, pas du tout, l'artiste. C'est de la science-friction ! Mais je ne veux pas te faire attendre : ma pute enchantée est déjà à poil.

 

BOUGE TON PIED QUE JE VOIE LA MER (1982) - S.-A. 109

 

" Bouge ton pied que je voie la mer ", soupira Véra. J'ai bougé mon pied. Elle a vu la mer. Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer ! Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote. On n'a pas le temps de s'embêter. D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre. Mais on n'est pas là pour ça, hein?

 

L'ANNÉE DE LA MOULE (1982) - S.-A. 110

 

LES GRANDES ANNEES DE CE SIECLE EN FRANCE

1904 : entente cordiale avec l'Angleterre - 1914 : début de la guerre de 14 - 1918 : fin de la guerre 14-18 - 1936 : avènement du Front populaire - 1939 : guerre au Reich allemand - 1945 : fin de la guerre contre le Reich allemand - 1958 : le général de Gaulle se rappelle au pouvoir - 1962 : fin du conflit algérien - 1968 : crise universitaire et sociale en France - 1982 : San-Antonio publie " L'ANNEE DE LA MOULE "

 

DU BOIS DONT ON FAIT LES PIPES (1982) - S.-A. 111

 

Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé. Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter. Faut que j'agisse.

Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ? Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

 

VA DONC M'ATTENDRE CHEZ PLUMEAU (1983) - S.-A. 112

 

Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et conceme mon livre " BAISE-BALL À LA BAULE ". La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette oeuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.

 

MORPIONS CIRCUS (1983) - S.-A. 113

 

Moi, tu me connais ? Une âme de fer dans un corps sain ; une main de velours dans un corsage. Tout dans la tête pour garder les mains libres. Principal défaut? Raffole des gonzesses sans distinction d'âge ni de confession. Principale qualité? Les fait reluire. Signe distinctif ? A horreur des cons. Mais tu peux rester. Et prendre connaissance de ce plaisant ouvrage. Tu y trouveras : la moutarde de la polissonnerie, l'oeuf de l'action et l'huile de la volupté. Si tu remues bien le tout, tu obtiendras une succulente mayonnaise. Elle donnera un peu de goût à ta vie insipide. Allez, viens!

 

REMOUILLE-MOI LA COMPRESSE (1983) - S.-A. 114

 

Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote. Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à .sa mère. Il venait de descendre deux flics. Qu'aurais-tu fait à ma place? Moi, tu me connais? J'ai pris la petite boîte. Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux ! Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer. De quoi devenir chèvre, mon pote! Mais n'en profite pas pour jouer au bouc! On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique!

 

SI MAMAN ME VOYAIT ! (1983) - S.-A. 115

 

Je te jure que si maman me voyait, elle serait dans ses petits souliers, la chérie. Et si elle voyait sa maison, elle voudrait déménager d'urgence.

Pourtant elle l'aime, sa maison, maman. Heureusement, maman n'est pas là. Au fait, où est-elle ? Hein ? Qu'est-ce que vous avez fait de maman?

 

DES GONZESSES COMME S'IL EN PLEUVAIT (1984) - S.-A. 116

 

Moi, tu me connais? Je suis pas le genre de mec qui paie pour calcer une gonzesse. Mais j'appartiens pas non plus à l'espèce qui se fait douiller. Les écailles, je laisse Ça aux vrais harengs. Alors, te dire ce qui m'a pris de marcher dans cette combine de cornecul, franchement je pourrais pas. Y a des moments, dans la vie, où on perd les pédales. Note que j'en ai trouvé une chouette, chemin faisant, pour compenser. Si j'avais pu prévoir l'hécatombe qui découlerait de mes prouesses matelassières, je serais resté chez maman. Tu me crois pas ? Attends que je fasse le compte des allongés...Oh ! puis non : j'aurais pas assez de doigts.

 

LES DEUX OREILLES ET LA QUEUE (1984) - S.-A. 117

  

Les deux oreilles et la queue,tu le sais, représententla suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau. Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française! Juré craché! Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire... Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte? Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

 

PLEINS FEUX SUR LE TUTU (1984) - S.-A. 118

 

Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.

Tu parles d'une escalade ! Je pédalais que d'une ! Tout en danseuse, mon pote !

Et avec pleins feux sur le tutu !


 

LAISSEZ POUSSER LES ASPERGES (1985) - S.-A. 119

 

J'interviens après le troisième meurtre, mais la série continue. Je lâche tout pour m'occuper de la petite histoire au président, seulement, on me bute ces deux souris en pleine partouze. Quand je pose la question de confiance à l'ignoble Miss Gleendon, un mec lui flanque le coup de griffe du siècle. Voilà le topo. Si tu as tout compris, inutile d'acheter ce book. Mais si des zones obscures subsistent, paye-le-toi-le. Tu vas pas mourir con toute ta vie.

 

POISON D'AVRIL, OU LA VIE SEXUELLE DE LILI PUTE (1985) - S.-A. 120

 

Elle était chinoise et s'appelait Li Pût, ce qui dans l'argot pékinois signifie Poison d'Avril. Ses parents l'avaient ainsi baptisée parce qu'elle était née au mois de janvier et que donc, Dû Cû, le papa de Li Pût, avait fécondé sa mère en avril et par inadvertance, un soir qu'il s'était pété à l'alcool de riz à 90°. Le père de Li Pût, Dû Cû, était docker à Pékin. Comment? Qu'est-ce que tu dis ? Ah ! Y a pas la mer à Pékin? Bon, alors il était tresseur de nattes ; ça te va ? Quand Li Pût naquit, c'était l'année de la Morue. Tout le monde te dira, depuis Saint-André-le-Gaz (38) jusqu'à Nankin, que naître sous le signe de la Morue, hein? Tu m'as compris! Et c'est ce qui se passa, dix-sept ans plus tard, montre en main !

 

BACCHANALE CHEZ LA MERE TATZI (1985) - S.-A. 121

 

Tu connais l'histoire de la chèvre de M. Seguin ? C'est celle de la mère Tatzi. Sauf qu'il manque M. Seguin.

Par contre, des loups, t'en trouves à gogo. Et avec des dents vachement carnassières.

Il en faut pour bouffer cette vieille bique.


 

DÉGUSTEZ, GOURMANDES ! (1985) - S.-A. 122

 

A l'occasion du centenaire de ma mort, je suis heureux de vous présenter un San-Antonio nouvelle manière. Le fameux commissaire guigne la succession d'un Superman intemational et, l'espace d'un livre, devient son disciple. Alors, il met la baise et la rigolade en veilleuse pour tenter de réussir son examen de passage. S'il y parvient, Sana sera promu super-dauphin. S'il échoue, il sera sacré bézuquet à vie. Dans un cas comme dans l'autre, il continuera d'escalader ces dames et de dilater la rate de leurs maris. A la vôtre !

 

PLEIN LES MOUSTACHES (1985) - S.-A. 123

 

La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps. Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve. Quelle équipée! Quel écoeurement aussi! Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches. Pourtant, le président s'est montré très coopératif. Hélas, ça ne fait pas tout. Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

 
 

Fin de la troisième partie

 

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